Lutter contre le décrochage scolaire

Apprentis d’Auteuil à la conviction qu’il n’y a pas de fatalité en matière d’éducation. Tout jeune a des atouts, des perspectives d’avenir, quelles que soient son histoire et ses difficultés. Le sport, les activités artistiques, humanitaires, sont des vecteurs de réussite sur lesquels nous misons particulièrement. Leviers éducatifs et pédagogiques, ils permettent au jeune d’intégrer le sens de l’effort, le respect des règles, le travail en équipe. En développant son talent, en se révélant à lui-même et aux autres, il ne s’identifie plus seulement à ses difficultés, mais retrouve l’estime de lui-même et, souvent, le goût des apprentissages.

Notre Dame de Lourdes, Apprentis d’Auteuil, accueille sur le même site une maternelleune école et un collège ainsi qu’un service de restauration. Une attention particulière est portée sur les projets pédagogiques innovants, qui affirment l’attention à l’autre dans sa fragilité et sa différence.

Agir sur la prévention du décrochage scolaire (au cycle 3 par exemple) représente un de nos enjeux majeurs. Les objectifs relatifs à la promotion de l’égalité d’accès à des programmes de développement pour la petite enfance, ainsi que l’enseignement primaire et secondaire de qualité s’avèrent tout autant notre priorité. Nos parcours d’apprentissages qu’ils soient formels, non formels et informels donnent la possibilité de réintégrer toutes filières d’éducation et de formation.

Dans la lutte contre le décrochage scolaire, nous avons déployé, au service des jeunes, des activités culturelles et sportives : Association Sportive (A.S) ; Parc méridien ; CDI ; Chorale ; « Projet Roulotte » ; Théâtre ; Apiculture, Radio Val d’Azergues, etc….

Deux dispositifs particuliers accueillent des jeunes pour répondre à des difficultés scolaires, cognitives ou de démobilisation (ULIS et Classe de remobilisation P.A.R.I). Des prises en charge individuelles en orthopédagogie sont par ailleurs mises en place.

Dispositif ULIS

Un dispositif ULIS Collège (Unité Localisée d’Inclusion Scolaire) TFC (Troubles des Fonctions Cognitives) est ouvert depuis septembre 2016.

Ce dispositif, encadré par une enseignante spécialisée, permet d’accueillir 12 élèves scolarisés au Collège et pris en charge à certains moments de la semaine.

Publics concernés :
Élèves reconnus en situation de handicap (reconnaissance MDPH) et répondants au moins à un ou plusieurs de ces critères :
– présentant des troubles des apprentissages, qui ne peuvent être entièrement pris en charge dans une classe ordinaire de collège
– manquant d’autonomie, besoin important d’étayage par l’adulte
– inscrit précédemment en ULIS École
– dont l’admission a été préparée en amont par l’enseignant référent et l’équipe enseignante en lien avec la famille, dans cadre de l’ESS
– dont les parents ont accepté la demande d’inscription en ULIS.

 

Dispositif P.A.R.I

Le projet PARI de lutte contre le décrochage dont le budget total s’élève à 375 454,03 euros aura concerné, depuis qu’il a été instauré à NDL en 2021, à minima 170 élèves du cycle 3 par an jusqu’en 2024.

Ce dispositif PARI est financé à hauteur de 150 181,61 euros par l’Union Européenne.

Trois propositions pédagogiques concomitantes ont ainsi pu être mises en place pour remplir un objectif « décrochage 0 ».

Vous pourrez les appréhender sur les documents suivants.

 

 

 

Objectifs transversaux du projet en 6ème

 

 

 

 

 

 

Une remédiation par suivi individuel

 

 

 

 

 

 

 

 

La classe PARI de remobilisation

Dans le cadre de l’un des trois axes du dispositif PARI de lutte contre le décrochage, la classe de remobilisation PARI prend en charge, deux après-midi par semaine, un petit groupe d’élèves « essoufflés », en perte de confiance , d’interêt et de sens, voire en rejet du système scolaire.

Un « cocon » disent -ils dans lequel ils peuvent d’abord respirer et s’apaiser, puis restaurer leur estime de soi, et finalement être re-mobilisés.

Pédagogie de projet, en concordance avec les attendus du socle commun, et pédagogie institutionnelle sont les maîtres mots de toutes les actions qui y sont menées pour accompagner ces jeunes.

Un double pari :

– par le biais de travaux de recherche, sur le mode de la classe inversée, d’ enquêtes, de partenariats avec des intervenants extérieurs, de sorties et de rencontres marquantes, d’ateliers manuels variés, avec en plus l’apport possible d’outils personnalisés et d’alliances pédagogiques et familiales au besoin, et, par ailleurs, l’ébauche ou la construction d’un projet individuel d’orientation, ce « passage » dans un tel dispositif doit susciter plaisir, envie, curiosité, et redonner un objectif à ces profils d’élèves tourmentés afin de leur permettre de changer et reprendre le chemin de l’école vers la réussite.

– Pour le jeune il s’agit souvent d´apprendre à refaire confiance, parler, se confier, partager, se remettre en question, chercher des solutions entre pairs, surtout d’ « apprendre à s’apprendre » et se comprendre, restaurer ainsi sa propre confiance en soi avant finalement de pouvoir se «réconcilier» avec ses pairs, les adultes et l’école.

En retrouvant par ailleurs une bonne posture, la capacité à se responsabiliser, en trouvant des outils et solutions, en découvrant un sens à la persévérance, il pourra « ÉVOLUER » avec une belle motivation et développer tout son potentiel.

 

Quelques moments forts :

ET SI LA CULTURE BOUDDHISTE LEUR ÉTAIT CONTÉE…

Le projet pédagogique « Ecoles d’ailleurs » mené en collaboration entre professeurs de documentation, de pastorale, de français et le pôle éducatif a permis aux élèves de sixième d’aborder la notion d’altérité tout en découvrant les conditions de vie d’enfants issus d’autres cultures dont notamment celle du « monde bouddhiste ».

Les jeunes, en ce début d’année, ont étudié en français plusieurs extraits de Himalaya, L’ enfance d’un chef et exploité ensuite sur des temps éducatifs le film L’école du bout du monde qu’ils sont allés voir au cinéma.

Nous avons prolongé ces découvertes culturelles par une immersion dans la culture bouddhiste, le temps d’un après-midi, avec la visite du temple de Sainte-Foy-Lès-Lyon.

Notre hôte sur place, professeur de mathématiques, s’est alors chargé de leur expliquer les grandes lignes de cette philosophie du « lâcher prise » avant de les initier à la méditation.

Quel merveilleux bénéfice pour apprendre que de savoir se recentrer sur l’instant présent en se libérant de l’agitation …

Dans le cadre des actions menées au coeur du projet PARI de lutte contre le décrochage au cycle 3 et cofinancées par le fond social européen , nos sixièmes ont pu bénéficier d’une première sortie culturelle, pédagogique et éducative en deux temps ce premier trimestre .

Premières découvertes au musée des Confluences, avec dès l’accueil « L’AVENTURE CRISTAL NUAGE » : les différentes « facettes » du musée, la signification du terme confluence, les récits fondateurs et de ce que nous apprennent les objets exposés.

Puis, visites en groupe , accompagnées de guides, de trois expositions en lien avec le programme de SVT sur la place de l’Homme dans l’histoire de la Terre et l´ étude des équilibres fragiles des écosystèmes

– « ORIGINES, les récits du monde » : un voyage dans le temps,de l’apparition de l’Homme à celle du vivant, jusqu’à la formation de l’Univers

– -« ESPÈCES, la maille du vivant » : quelle est la place de l’être humain dans le vivant? Comment ont disparu le dodo, ou le loup de Tasmanie etc… ?

– « NOUS LES FLEUVES » : une croisière à travers les utilisations et les légendes autour des fleuves d’hier à aujourd’hui les élèves invités à suivre le cours d’un fleuve imaginaire découvrent au fil de l’eau le mystère des sources,les couleurs des confluences, la force des flots et enfin les enjeux écologiques et géopolitiques des estuaires et des deltas

M. Daffos, professeur de SVT, a proposé aux élèves, à leur retour, des travaux en équipe afin de présenter en re mobilisant les notions vues en classe et au musée. Des thèmes tels que la lagune tropicale lyonnaise il y a 150 millions d’années , la disparition des ammonites, la biodiversité autour des fleuves. Les jeunes ont ainsi pu développer un esprit de collaboration et leur curiosité .